DESCRIPTIF: Le départ est communément situé au col des tempêtes, mais il
est toutefois possible de démarrer du snack-bar logé au pied de l'émetteur. On
augmente ainsi le dénivelé, mais la caillasse et plus grosse et moins fun à
rouler.
Pour une première descente, il est donc préférable de commencer au col des tempêtes.
Le dit col et d'ailleurs bien nommé. Il est même parfois difficile de s'y tenir
debout et il y fait souvent plus que frisquet. Pensez à vous équiper en bas
plutôt qu'au col si vous ne voulez pas congeler.
La DH débute droit dans le pierrier (le Ventoux c'est qu'un pierrier alors...).
Toutefois, ici la caillasse et petite, on s'enfonce légèrement. On lâche
les freins et en avant la glisse. Faites chasser la roue arrière pour dessiner
des esses, on se croirait aux sports d'hiver. De plus, le vallon et bien large,
et il est possible de partir à plusieurs de front.
Cependant, lorsqu'on relève les yeux on aperçoit de gros rocs qui délimitent
le début du single. Il est plus que temps de ralentir. On est alors dans un
monde lunaire, 100% minéral, où seule la trace rappelle que d'autres sont déjà
passés ici.
Le sentier s'engouffre à flanc de vallon. Il est étroit, souvent en dévers,
et parsemé de grosses caillasses bien instables. Pas facile de garder un bon
rythme sans poser un pied de-ci de-là, surtout sur la première descente.
Ensuite on s'y fait. Sur la fin on peut davantage lâcher les freins et on
déboule comme une balle sur la DFCI.
Dans la section suivante qui démarre juste après sous les arbres (oh, des
arbres), les vitesses atteintes sont assez impressionnantes. La trace et
relativement droite et large, mais exclusivement recouverte de cailloux. Les
appuis n'en sont que plus précaires. Gare à la fatigue, qui sur la longueur
peut jouer de vilains tours. À cette vitesse, la moindre erreur c'est la grosse
sortie de piste. En automne, les couleurs sont tout simplement hallucinantes et
les feuilles qui jonchent le sol ne font que renforcer la glisse et masquent parfois
entièrement la trace.
On débouche sur une clairière, puis sur une piste incendie. Gaffe à la
chaine en travers du single en arrivant.
Descendre la piste sur 100m, profiter du ptit saut aménagé à gauche. Le
sentier débute à droite. La pente augmente, la vitesse diminue. Il serpente
entre les arbres et les rocs et permet de garder un bon flow dans l'ensemble. C’est
vraiment agréable.On aperçoit dans certaines courbes un peu de terre, mais dans
l'ensemble la trace et toujours recouverte de cailloux. Ça glisse encore
beaucoup! On débouche une nouvelle fois sur une DFCI.
Dernière section. Le terrain encore caillouteux au début se fait de plus en
plus terreux. On roule en sous-bois et la trace zigzague entre les arbres. Gare
à ne pas y laisser une épaule. Les appuis sont beaucoup plus francs ce qui
permet de toujours garer un bon rythme. Ça n'en finit plus de tournicoter dans
tous les sens. C'est, selon moi, la partie la plus plaisante de la face sud.
Enfin, le single se fait plus rectiligne et de nouveau pierreux. La vitesse
augmente et on termine à balle jusqu’à la piste du retour. Pour ceux qui ont la
caisse et qui souhaitent se l'envoyer d'un seul tenant, compter un bon quart
d'heure non-stop pour dévaler cette face sud.